Je ne suis pas sportif ! Ben, non !
Mais voilà, il y a un an, après un hiver difficile ou les rhumes, petites angines, toux, et autres nez qui coulent se succédaient et m'ont pourri la saison, je me suis dit que je m'étais bien affaibli.
Fred, un ami qui compte et que j'écoute toujours avec attention me dit "Ricco, tu devrais faire du sport" J'ai pensé qu'il n'avait tort, alors pourquoi pas ? Oui, mais quel sport ? Finalement, c'est encore lui qui me lança un défi "Termine la course à pied du Paris-Versailles"
Le Paris-Versailles c'est un parcours de 16,5 kms composé de plusieurs cotes dont la première est la terrible et célèbre cote des Gardes. Elle n'en finit pas et est particulièrement pentue (surtout dans le sens de la montée)
Je me suis donc lancé, avec un entrainement chaque dimanche matin. En parlant de ça à mon voisin et ami Jean-Luc (Sportif depuis toujours) il décida de m'accompagner et surtout de me coacher. Sans lui, je crois que jamais je n'aurais poursuivi.
Ma première sortie tenait de l'enfer. J'ai péniblement parcouru 3 malheureux kilomètres. J'entendais battre mon coeur dans mes tempes, mon souffle ressemblait à celui d'une locomotive à vapeur dans Retour vers le futur et j'étais blanc comme un linge. Je suis rentré à la maison et j'ai dormi toute l'après-midi en pensant ne jamais m'en remettre.
Mais voilà, je ne suis pas du genre à me laisser abattre. J'ai donc insisté. Je n'y trouvais vraiment aucun plaisir. Mais assez rapidement en fait, je suis arrivé à tenir la distance, à courir plus qu'à trottiner et 3 mois plus tard j'étais capable de courir mes 10 kms. C'était une première victoire. J'étais plutôt fière et je commençais à trouver du plaisir à courir.
Mais 3 semaines avant le départ du fameux Paris-Versailles, après des semaines de douleur, une sale périostite m'empêchait de courir. Il s'agit d'une inflammation de l'enveloppe de l'os (du tibia) Le genre de truc qui vous donne l'impression d'avoir 90 ans. Finalement, je me présentais sur la ligne de départ, prés à mourir pour rallier la ligne d'arrivée avec Fred et Jean-Luc à mes cotés. Je ne vais pas vous raconter le détail de la course mais j'ai vraiment souffert. Heureusement mon sale caractère m'empêchait de m'arrêter et je finis par franchir la ligne d'arrivée. J'étais épuisé mais heureux. J'ai boité durant deux semaines et il m'a fallu presque deux mois avant de pouvoir courir de nouveau.
Depuis j'ai repris l'entrainement. J'y trouve de plus en plus de plaisir, j'ai couru le semi-marathon de Paris, puis les 10 kms de Serris (52 mn).
Hier j'étais sur la ligne de départ pour les 20 kms de Paris. Cette fois, l'objectif n’était plus de finir mais de réaliser le parcours en moins de deux heures. J'ai coupé la ligne d'arrivé après 1h58mn et 32 secondes en gérant parfaitement ma course. Ce matin, j'ai tout juste quelques courbatures dans les jambes.
Prochain objectif en mars, pour le semi-marathon de Paris puis le 15 avril ce sera LE marathon. Mais pour cela il va falloir que je trouve le temps de m'entrainer sérieusement, c'est à dire courir deux à trois fois par semaines.
Ricco